Il est grand temps de développer l’humain !

A bien des égards, le monde de 2017 est inquiétant. Les perspectives économiques sont incertaines, et les perspectives politiques brouillées. Ne parlons pas du long terme : le brouillard devient opaque.

C’est inquiétant, et c’est passionnant à la fois : un monde qui se redéfinit, c’est un monde d’opportunités, de créativité et de renouvellement. Mais ceux qui s’en sortiront le mieux seront les plus réactifs, les plus inventifs et les plus motivés. Et cela passe par l’humain.

Développer l'humain

Ce sont les hommes qui sont créatifs, inventifs et motivés. La technologie n’est qu’outils, et s’équiper massivement des outils dernier cri ne sert à rien si les hommes ne s’investissent pas, n’y croient pas ou n’ont pas envie. Ou s’ils travaillent à contre cœur.

Ça n’est pas nouveau. Les Échos, en 2016, écrivaient : « les entreprises les plus performantes sont celles où les managers sont les mieux informés sur la stratégie de l’entreprise et donc, ont une vision claire de leur rôle. Ce sont celles, aussi, où l’avis des salariés est le mieux pris en compte, où la reconnaissance est la plus forte, où les politiques de responsabilités sociales sont les plus dynamiques. »

A l’opposé, on voit augmenter la souffrance au travail, le burn-out devient une épidémie, on voit apparaître bore et brown out, et si le discours managérial change, il est moins certain que les pratiques, elles, changent. N’accusons personne : tout le monde reçoit une pression, perçue comme de plus en plus forte (par la hiérarchie, par la concurrence, par les actionnaires…), et il est difficile de prendre du recul et de changer quand on est sous pression.

La plupart des managers ont été mis en responsabilité non pour leur talent managérial ou humain, mais pour leurs réussites « métier ». On nomme entraineur le meilleur buteur, sans savoir s’il a le talent d’entraîner les hommes. Le résultat est aléatoire : certains buteurs ont ce talent, d’autres non. Et la galère vogue tant bien que mal, personne n’étant totalement bon ni totalement mauvais. Au prix de la démotivation, du turn-over, et autres burn-outs. Réactivité, inventivité, motivation, on en parle, on a du mal à les trouver.

Et pourtant beaucoup d’entreprises ne ménagent pas leur efforts de formation. Seulement voilà : le management est une affaire de « tripes », de relations, d’humain, et les techniques apprises en formation ne sont que cosmétiques quand l’intelligence émotionnelle fait défaut.

Beaucoup pourrait changer sans pour autant augmenter les efforts : en les ré orientant. Travailler moins sur les savoir-faires, et plus sur le savoir-être. Accepter les erreurs, et ne pas les sanctionner. Chercher les ingrédients de la réussite, plutôt que les causes des échecs, faire confiance à la compétence plutôt qu’à la hiérarchie, prendre en compte le facteur humain… et quelques autres.

Et rapidement les choses changeront, les entreprises évolueront vers plus de performance. Car les hommes ne demandent que ça : être écoutés, reconnus, et exercer leurs talents. La motivation reviendra rapidement, et avec elle l’investissement personnel, la réactivité, l’inventivité. Ça n’est pas un rêve : je l’ai souvent vécu sur mes projets !

Il faut pour cela que les managers développent leur intelligence émotionnelle plus que leurs techniques, s’intéressent à l’humain autant qu’au métier, et c’est un investissement des plus rentables.

 

Share This