J’assistais l’autre jour à une conférence sur le burn-out lié au travail. C’est un sujet beaucoup débattu ces temps-ci, et je laisse aux experts le soin d’apporter leur éclairage sur les causes personnelles et systémiques de ce qui est en passe d’être reconnu comme une maladie professionnelle. D’autant que les conférenciers étaient Jean-Claude Delgenes et Marie-France Hirigoyen, spécialistes reconnus sur le sujet.
Une idée a retenu – entre autres – mon attention : le travail sain ! Les conférenciers insistaient sur la nécessité d’avoir un travail sain.
Le travail sain est la condition de la santé au travail. Je rajouterais de l’épanouissement, de l’efficience des collaborateurs, et donc de l’entreprise.
JC Delgenes propose la définition suivante du travail sain :
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C’est un travail où les exigences sont proportionnées aux compétences, ou aux potentialités,
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Qui permet d’avoir du soutien de la part de ses collègues et de sa hiérarchie,
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Qui permet d’obtenir une reconnaissance équitable de l’effort fourni (et des résultats),
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Qui donne la possibilité d’avoir prise sur son environnement de travail,
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Qui a du sens pour celui qui le fait.
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Qui offre des facteurs de protection (tels qu’une reconnaissance sociale, un sentiment d’appartenance, d’utilité…)
Il est frappant de voir à quel point les belles réussites, qu’elles soient de projets ou d’entreprises, sont réalisées dans le cadre d’un travail sain, et comment les échecs sont souvent rencontrés dans le contexte d’un travail malsain.
Il n’est pas toujours simple de réunir toutes les conditions d’un travail sain. Il nous semble en revanche que plus le travail est sain, plus grandes sont les chances de réussite. En effet, les collaborateurs peuvent s’y sentir en sécurité, tout en gardant la part de défi qui les stimule, ils peuvent y être actifs et s’investir dans leur mission, et être reconnus les valorise et les pousse à donner le meilleur d’eux-mêmes.
Jean-Claude Delgenes - Marie-France Hirigoyen
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