Une amie me fait suivre récemment cette information : au Danemark, la scolarité intègre, pour les élèves de 6 à 16 ans, des cours d’empathie ! Dans un moment où les élèves Français reprennent le collier (presque au sens propre, ce collier qu’on mettait aux animaux de trait il n’y a pas si longtemps), les jeunes Danois vont apprendre l’empathie. Il y a fort à parier que si une réforme de l’enseignement en France intégrait des cours d’empathie de manière obligatoire, ce serait un tollé.
D’après le Larousse en ligne, l’empathie est cette « Faculté intuitive de se mettre à la place d’autrui, de percevoir ce qu’il ressent. » Ça n’a rien de très académique. Ça n’est pas scientifique, ça n’ouvre pas la porte des grandes écoles, et « on » ne comprend pas forcément très bien en quoi c’est utile pour décrocher un emploi et faire une carrière. Encore moins en quoi l’empathie permet de gagner des contrats et des parts de marché.
Et pourtant…
L’empathie est à la base de toute relation humaine saine et féconde. Elle est à la base de toute relation commerciale réussie, de toute relation de management qui fonctionne, de toute relation professionnelle fertile. Un projet en équipe réussi ? Cherchez l’empathie, elle est probablement partout, associée à l’attention, sa meilleure amie. Un échec ? Cherchez la aussi, mais vous aurez sans doute plus de mal à la trouver.
Soyons clairs : avoir de l’empathie ne signifie pas manquer d’autorité, ni de leadership. Au contraire, elle les renforce. Il ne s’agit pas non plus de faiblesse. Un médecin empathique n’hésitera pas à prescrire un traitement douloureux si c’est pour le bien de son patient. Il le fera avec délicatesse, et la guérison sera plus rapide.
On s’attarde assez peu sur l’empathie, dans les relations professionnelles. En revanche, on s’aperçoit vite de son absence, même si cette absence n’est pas qualifiée comme telle. Tel manager est « froid », ou « cassant ». Tel patron « ne pense qu’à sa g…. ». Et quand on regarde les résultats des ces patrons et de ces managers, on est vite fixé sur leur peu de capacité à emmener leurs équipes vers le succès, aussi brillants soient-ils intellectuellement. Leurs équipes sont le plus souvent peu motivées, quand elles ne se dispersent pas.
Au contraire, les managers empathiques emportent les succès beaucoup plus facilement, sans forcément avoir à prendre de mesures spectaculaires. Par leur simple capacité à nouer des relations fertiles…
L’empathie n’est pas tout, pour un manager. Mais sans elle…
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