Comment faire pour que mes collaborateurs aient confiance en moi ?
Nous avons vu dans l’article précédent (Donner confiance en soi) 4 domaines dans lesquels la confiance est fondamentale :
- la confiance en soi,
- la confiance en sa hiérarchie
- la confiance en ses collaborateurs
- la confiance en ses pairs
Si la confiance en soi de mes collaborateurs est importante pour leur réussite, et donc pour notre réussite collective, il est tout aussi important que mes collaborateurs aient confiance en moi. Sans quoi, ils risquent de me faire défaut dans le meilleur des cas, et de me quitter en me laissant une mauvaise réputation dans le pire !
Alors, comment leur inspirer confiance, alors que notre environnement est instable, que notre champ de liberté est souvent limité (par la hiérarchie, par les contraintes client, et d’autres choses encore…), que nous faisons aussi des erreurs, et qu’il faut bien reconnaître que nos environnements professionnels nous inspirent plus souvent la défiance que la confiance ?
J’ai cherché plusieurs modèles de managers qui inspirent la confiance. André, avec qui j’ai travaillé pendant 2 ans au début de ma carrière. J’avais une grande confiance en lui. Jean-Marie, collègue pendant plusieurs années, qui emmène son équipe avec humour et qui sait faire émerger le meilleur de chacun. Ou Didier, appliqué, travailleur, sans humour, mais totalement fiable. Ils sont très différents, et pourtant tous inspirent une belle confiance, qui donne envie de les suivre, de travailler avec eux, et parfois de se laisser aller à des confidences personnelles. Qu’ont-ils en commun, qui inspire cette confiance ?
Je ne prétends pas faire une analyse exhaustive, ni forcément exacte, mais il me semble qu’ils partagent ces quelques traits de caractère :
- Ils ont leur personnalité propre, ils l’assument, sans céder à la tentation de copier quelqu’un ou d’adopter des comportements qui ne leurs conviennent pas.
- Ils ont leur éthique, chacun la sienne, et ils s’y tiennent. Pas question pour eux de changer de critères au gré de leur intérêt ou des consignes de la hiérarchie.
- Ils reconnaissent leurs erreurs avec simplicité : nul n’est parfait, on peut tous se tromper ! Autant l’accepter, et l’avouer. Tout le monde le comprend.
- Ils ne promettent que ce qu’ils peuvent vraiment promettre, c’est à dire que ce qui ne dépend que d’eux. On peut promettre de demander une prime pour un collaborateur, mais pas de la donner si la décision dépend de quelqu’un d’autre.
- Ils sont lisibles, c’est à dire qu’on sait ce qui les pousse à agir. Pas besoin d’avoir les mêmes désirs ou les mêmes ambitions, il suffit de savoir ce qui les fait courir !
André, Jean-Marie et Didier partagent sûrement d’autres traits de personnalité, mais il me semble qu’adopter ces quelques principes garantit presque à coup sur la confiance de ses collaborateurs.
..Et à ne pas oublier les 3 piliers de la confiance: confiance en soi n’est rien sans estime de soi et …amour de soi!
OUI , et comment distinguer les 3 ?
Je laisse à Christiane Larabi et Placide Gabouri le soin d’apporter des définitions éclairantes :
L’estime de soi, c’est d’abord s’accepter inconditionnellement en tant qu’être humain et par là même reconnaître sa valeur, son importance, et son droit à vivre pleinement. C’est une évaluation globale que nous portons sur nous mêmes dans différents domaines de notre vie.
Il s’agit donc d’un jugement de valeur.
[L’amour de soi]veut dire ne pas juger, ne pas s’en vouloir, laisser être ce qui est, s’accepter assez pour n’avoir plus à chercher admiration, confirmation, approbation. Cela veut dire que j’aime ce que j’ai été dans mon enfance, dans mon adolescence, cet être peureux qui ne savait pas que faire pour être aimé…
Et la confiance en soi ? C’est un sentiment. C’est ce que ressent une personne qui sait qu’elle peut compter sur elle-même, sur ses propres ressources, pour aborder la plupart des circonstances de sa vie.